Ephaziel, l'incarnation de la démence.

Full-Tofu s'assit sur le balcon de la maison dans laquelle il avait installé sa planque.
Avec une grimace de douleur, il sentit sa hanche craquer. Il faudrait qu'il fasse un tour au temple Eniripsa pour soigner ça. Il fit un garrot avec un vieux tissu pour arréter le saignement de son épaule. Derrière lui, son armure magique, en bien piteux état. Le combat de ce soir avait été éprouvant. Mais cela mérite quelques explications. Retour quelques jours en arrière...

Après la mise en marche de Tchaiste et son entrevue avec Belthos, Full décida d'aller un peu aux nouvelles. C'est alors qu'il apris que depuis quelques temps, à Bonta, un tueur fou massacrait sauvagement des aristocrates et des bourgeois. Il décida que cette affaire l'intéressait et il partit pour Bonta. Arrivé la-bas, il prospecta sur les scènes de crime grâce à son don naturel pour se faufiler à peu près partout. La violence et l'horreur de ces scènes le fit sourire. Visiblement, l'auteur de ces attentats était un parfait débutant, qui tuait pour le plaisir et le frisson de la chasse. Une rage folle, une violente folie meurtrière, une grande puissance et un esprit dérangé, voilà à quoi se résumait l'individu.
Une folie comme celle-ci peut, si elle est controlée, devenir une puissante arme de guerre. Full décida que cette personne serait sa prochaine cible. Il commença ces recherches. Si sa cible avait une longueur d'avance, Full en avait cinq. Cherchant une violence similaire, il chercha dans les archives de la milices bontarienne. Il trouva alors l'histoire d'une jeune Sacrieur qui avait violemment égorgée ses deux parents. Il l'avait, sa cible!
Suivant des indices qui avait échappés à la milice, il en arriva à la confirmation qu'elle avait bougée à Astrub.
Ne jamais sous estimer ses ennemis. La Sacrieur voudrait surement lui faire la peau. Il déroba sur diverses coins du continent de puissantes armures magiques et armes enchantées.
Plus tard, le voilà, de nuit, en train d'épier sa cible. Une puissance presque palpable émanait de la jeune fille. C'était impressionant...
Elle se retourna. Elle l'avait repéré!
Un sourire se peint sur le visage de l'Osamodas. La chasse pouvait commencer...

Retour au présent.
Sur la table, le papier qu'il venait de lire. Il massa son poignet endolori et écrivit.

"Le pouvoir... L'important n'est pas de le posséder, mais de le maitriser.
Mon but ne t'intéressera pas. Intéresse toi plutôt à ce que je peux t'offrir. Je t'offre une prise sur la réalité. Un moyen d'inspirer la crainte et le respect. Un moyen de briser un individus d'un simple claquement de doigt. Ce moyen: les Dofus.
Tu m'aide à les rassembler et en échange, je t'apprend à utiliser ta rage comme une arme.
Si le marché te conviens, retrouve moi à minuit sur le toit de la milice."

Le lendemain, à 11h58, Full se tenait débout, désarmé, les pans de son manteau battants dans le vent...

Depuis le toit de la milice, Full attendait. Il observait aussi. Le cri de tout à l'heure ne lui avait paséchappé. Il se doutait qu'il n'y avait plus personne dans l'auberge et il en conaissait très bien la cause. Ephaziel.
En même temps, leur bouffe était dégeulasse alors bon...
Comme d'habitude, la shizophrène avait du les tuer sauvagement, pour calmer ses nerf et satisfaire ses pulsions sanguines. Il fallait absolument qu'elle apprène à se maitriser.
Et pour ça, il lui avait préparé un petit test.
Il était 11h59 et une silouette s'aventura dans la rue. Full muni seulement de son manteau, l'attendait.

L'Osamodas, qui ne semblait pas se préoccuper de l'agitation extérieure, continua.

-Tu restreint ton pouvoir... Et sais-tu pourquoi?

Ephaziel commençait à paniquer. Les miliciens couraient vers le bâtiment.
Full continuait, pas inquiet le moins du monde.

-Tu le restreint parce que tu as peur...
-Quoi?!

A cet instant, Ephaziel eut une violente envie de trucider l'individu. Néanmoins, il venait de toucher un point sensible. Elle détestait qu'on la fasse passer  pour une faible. Il continua...

-Tu as peur de mourir, peur d'être trop faible, peur des autres, de ce qu'ils pourraient te faire, peur de la milice, peur de moi...
-ARRETE DE DIRE N'IMPORTE QUOI!!!

Elle avait crié. Les miliciens stoppèrent un instant le course et regardèrent en l'air. L'individu se leva et s'approcha brusquement d'elle, la main levée. Elle eut un mouvement de recul.

-Tu vois, tu pourrais me broyer les os d'un seul mouvement, et pourtant, tu as reculé.
En fait, tu te comporte comme un animal acculé, qui mord pour se défendre. Tu fais mal, mais en fait, tu est paralysée par la peur. Si tu me rejoins, je pourrais t'apprendre à changer ça.

Elle tremblait. Elle voulait fuir car la milice arrivait. Mais en même temps, elle avait encore trop de questions à poser!
Comme si il avait lu dans ses pensées, l'Osamodas leva la main. A cet instant, une nuée de Tofus tournoya autour d'eux et s'engouffra dans le bâtiment. On entendit les cri des miliciens résonner à travers la ville. L'Osamodas se rassis.

-Je peux les retenir 5 minutes, ce qui te laisse le temps de poser 3 questions. Choisis bien ce que tu vas me demander...

Full repensa aux évènements de la veille. Il avait été stupide! Si il ne s'était pas désarmé pour mettre Ephaziel en confiance, il aurait pu tenir tête aux deux mercenaires. Rien ne s'était passé comme prévu! Il avait été trop confiant!
Il avait également sous-estimé le pouvoir de la jeune fille. Il avait été impressionné. L'aisance avec laquelle elle s'était débarrassé du groupe de mercenaire était effrayante. Il sentait qu'un déclic s'était opéré chez Ephaziel. Les meurtres avait étés propres, rapide et silencieux. Exactement le contraire de d'habitude.
Il s'était fais dépasser par les évènements et il n'aimais pas du tout ça. Il se jurait que ça ne se reproduirait plus! 

Ephaziel ouvrit les yeux.

-Ah! Tu est réveillée!

Elle se trouvait dans un atelier d'alchimie. Full, bardé d'armures magiques, une hache Shushu à la ceinture, était penché sur un alambic.

-Ca fait trois jours que tu dors. Tiens.

Il lui tendit une fiole. Ephaziel la but d'un trait. Elle se sentit tout de suite mieux.

-J'en ai fait plein d'autres, je les ait rangées sur les étagères. Si tu te sens mal, prend en une.

Il se dirigeât vers la porte.

-Tu t'en vas? lui demanda-elle
-Il vaut mieux se tenir tranquille quelques temps. Notre audace nocturne à mis la milice sur les dents. En plus, tu n'est pas complètement rétablie.
-Mais... tu m'avais dis que tu m'apprendrais à dominer ma peur!
-Bien sur mais pas tout de suite. Quand tu te sentiras prête, siffle dans une feuille de menthe et un Tofu viendra chercher ton message.

Il sortit dehors et, sans se retourner, dit:

-Maintenant tu fais partie de Tchaiste...